Quatorze juillet

L a France garde encore en mémoire les derniers attentats et, même au fin fond du Vercors, il est difficile de ne pas y penser, surtout à la veille du 14 juillet…

Bastien Vivès s’essaye au polar par l’entremise de Martin Quenehen.

Certains auteurs, en quelques traits d’une simplicité désarmante, deux ou trois aplats comme jetés là, des visages sans regard ou bien encore des décors à peine esquissés, sont capables d’installer tout un univers. L’auteur de Polina est du nombre et quelle curieuse impression laissée par un dessin proche du dilettantisme, mais qui finalement dit tout ce qui doit être dit... et souvent bien plus !

Pour sa part, Martin Quenehen, qui se lance pour l'occasion pour son premier scénario, joue sur l’ambivalence des sentiments comme des convictions. La menace terroriste, en toile de fond, brise des vies et change ceux qui la côtoient ou la subissent. Ce faisant, Quatorze juillet peut se lire selon deux niveaux ; l’un manichéen, le Bien, le Mal ; l’autre plus en nuances lorsque la résilience des victimes, parfois en mal de vengeance, en fait un modèle aux yeux d’apprentis héros, victimes des circonstances comme de leur obsession !

Reste l’histoire d’un petit village, au début de l’été, qui ne peut faire abstraction du monde extérieur ; d’un flic, d’un père et sa fille et de tant d’autres… emportés par des événements qui les dépassent…

Moyenne des chroniqueurs
6.3