Je veux une Harley 6. Garage, sweet garage

Y en a marre de la ville ! Entre la pollution et le manque de place, Marc et Tanie étouffent et aimeraient avoir plus d’espace. C’est décidé, il faut changer d’air, la chasse à la perle rare est ouverte. Sur leur liste de souhaits : un potager bio pour elle et un garage façon man cave pour lui. La mission s’avère délicate à mener à bien, mais avec l’aide de potes comme les leurs, rien n’est impossible.

Tous les ans, les nouveautés déboulent chez les concessionnaires. Modèles revus et corrigés, couleurs de saison, détails esthétiques ou moteurs améliorés, ces innovations sont avidement accueillies par les amateurs et décortiquées par les spécialistes. Parfois, très rarement, car il ne faut pas effrayer le chaland, c’est la révolution avec des changements radicaux de philosophie. D’autres fois, le plus souvent, il s’agit juste d’ajustements secondaires purement triviaux. Garage, sweet garage penche dans cette seconde catégorie. Par contre, ayant épuisé leur réserve de gags « motards », Marc Cuadrado et Frank Margerin sont obligés d’élargir leur répertoire afin de nourrir ce sixième tome de Je veux une Harley : Marc et Tanie achètent une maison ; au revoir culasses qui fuient, bonjour agents immobilier obtus.

S’il y a encore quelques motos ici et là, se sont clairement les tribulations immobilières des héros qui mènent le bal. Situations classiques (amis maladroits qui viennent aider lors du déménagement, permis de construire élusif, entrepreneurs invisibles, etc.) déjà lues mille fois, minuscule moment d’émotion avec l’arrivée d’un petit-fils (l’anecdote peu développée tient plus du clin d’œil qu’autre chose) et une certaine tendance à précipiter les chutes, l’album ne tente rien d’audacieux et se contente d’un rythme pépère sans grande surprise. Également bien calé dans sa zone de confort, Margerin assure le minimum et évite les ornières pour ménager la mécanique et les cervicales. Au final, la destination est atteinte sans problème. Cependant, n’attendez pas à être décoiffé par la ballade. Rendez-vous l’année prochaine pour la nouvelle collection.

Moyenne des chroniqueurs
5.0