Alix Senator 10. La Forêt carnivore

D ésirant s'éloigner d'une Rome entachée de tristesse et de deuil, Alix profite de l’invitation de son cousin pour se ressourcer dans sa Gaule natale. Vanik, devenu gouverneur, souhaite édifier un symbole de l'unité des deux peuples dans l'ancien oppidum d’Alésia. Dans la forêt non loin de là, les anciens soldats de Vercingétorix survivent après avoir été exilés lors de leur défaite contre César. Surnommés les «hommes-loups», ils n'hésiteront pas à exercer la terreur pour garder ce territoire, dernier bastion de leur passé.

Cette intrigue a pour trame la célèbre bataille où le dernier chef gaulois s'est vu dominer. Valérie Mangin exploite, de manière tout à fait cohérente, le destin de sa veuve et son fils qui n'ont rien perdu de leur rancœur. La scénariste aime à distiller dans sa saga une dose de mystère et d'ésotérisme, un des points qui constitue la particularité et l'intérêt de sa reprise depuis le début. Après s'être penchée sur les personnages chers à Alix, elle lui redonne le rôle central dans La forêt carnivore. Moins complexe que les précédents, ce scénario fait la part belle aux ambiances et au suspense.

La couverture de ce nouveau tome est, une fois de plus, superbe. Thierry Desmaret poursuit son excellent travail de mise en scène qui favorise les décors fourmillant de détails, notamment les paysages forestiers et les costumes. L'encrage fin et précis, ainsi que la gestion des couleurs par Jean-Jacques Chagnaud, vraiment en adéquation avec les atmosphères et l'époque, séduisent naturellement.

Violence et vengeance, déjà le dixième épisode et la qualité scénaristique et graphique est toujours au rendez-vous. Ayant su se démarquer sans choquer les fans d'origine, cet hommage à la série mère est indéniable.

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Moyenne des chroniqueurs
7.0