Perdy 2. Blackjack. Orgasmes. Dentelle.

Blackjack. Orgasmes. Dentelle… Précisons d’emblée que dans ce livre il sera parfois question de blackjack, qu’il n’y aura qu’un orgasme (tout de même spectaculaire) et que la protagoniste ne fait vraiment pas dans la dentelle. Perdy, ex-bagnarde, continue de tenter de rattraper le temps perdu avec sa progéniture, l’adorable Rose. Les deux se montrent on ne peut plus différentes. La première jure, hurle et insulte, et, plus encore, elle met un si devant les verbes au conditionnel. Fistonne, douce et gentille, vend des fleurs. Les liens du sang sont cependant puissants et les deux s’associent pour monter un coup particulièrement foireux.

Le premier tome de Perdy a agréablement surpris avec un récit décoiffant mettant en vedette un double de Calamity Jane (celle de René Goscinny et Morris), en pire. Cette suite va dans le même sens, l’effet de surprise en moins. L’histoire est rigolote, mais elle tend à s’étirer, même s’il est vrai que la relation mère-fille s’étoffe doucement et qu’elle semble aller dans une direction a priori inattendue.

Le trait caricatural de Kickliy apparaît nerveux et un peu brouillon. L’artiste est économe et ses personnages sont reconnaissables à quelques éléments caractéristiques (poitrine impressionnante, longue natte, moustache, etc.). Bien que souvent schématiques, les décors regorgent de détails. Avec une abondance d’onomatopées, de petites lignes soulignant le mouvement et d’étoiles marquant la douleur, les illustrations se révèlent dynamiques et traduisent bien l’esprit du projet.

Un album sympathique, porté par un dessin aussi dissipé que l’héroïne.

Moyenne des chroniqueurs
6.0