Violent Love

1969, en Californie. Daisy Jane a assisté, impuissante, au meurtre abominable de son père. Traumatisée, sa vie sera des lors guidée par une haine et une soif de vengeance qui n'aura de cesse de la consumer. Les cadavres s'entassent et les banques sont inexorablement pillées dans son sillage et celui de Rock Bradley, une petite crapule devenue un allié de circonstance. Jusqu'où sa folie l'emmènera-t-elle ?

«Que Dieu vienne en aide à quiconque se dressera sur mon chemin»-Daisy Jane

C'est à partir de 2016 qu'Image Comics publie, sous la forme dix magazines, la série Violent Love, née de l'imagination débordante, voire un tantinet torturée, de Frank J. Barbiere (Five Ghosts). Comme il le déclare dans sa postface, il peut être fier du travail de titan qu'ils ont abattu ensemble, avec Victor Santos, le dessinateur.

Autant prévenir, il y en aura pour tous les goûts, car d'emblée, le titre, on ne peut plus évocateur, annonce les couleurs : le noir pour contenter les mordus de gros calibres et de règlements de comptes, mais aussi, par contraste et pour respecter le fil conducteur de l'ouvrage, le rouge, symbolique de remue-ménage autour des nombreux sentiments passionnels. De l'amour, il en est largement question à travers les relations familiales et idylliques d'une demoiselle obnubilée par le décès tragique de son paternel, assassiné sous ses yeux. La poupée est rangée au placard au profit d'un flingue dont le chargeur ne demande qu'à se vider. Il ne reste plus qu'à aller défier et se mesurer à la Jauria, un cartel local redoutable, dans lesquels les caïds côtoient les taupes et les traîtres. Bâtie sur de multiples flash-back et des coups de théâtre implacables, cette histoire complète s'inscrit dans la plus pure tradition du Comics en présentant un trait hyperactif posé sur de très jolies planches lézardées.

Violent Love délivre une surprenante torgnole et une belle rafale d'émotions en plein buffet qui font énormément de bien !

Moyenne des chroniqueurs
7.0