Cynthia

P aul est devenu Cynthia. Avec son amie Tamara, elle fréquente un groupe de soutien LGBTQSW (pour Star Wars). La jeune femme se cherche du boulot, mais c’est chaque fois la même chose, lorsqu’elle présente ses papiers d’identité, l'employeur refuse de lui offrir le poste. Tombée sous le charme d’un homme croisé dans la rue, elle se résout à demeurer Paul, puis sollicite un emploi où elle pourra le rencontrer ; l’entreprise s’avère toutefois ouvertement homophobe.

Le sujet de Cynthia est a priori intéressant, le traitement qu’en fait Léo Ortolani n’est malheureusement pas à la hauteur des attentes. L’auteur ne propose rien de plus qu’un boulevard aux rebondissements invraisemblables. Il y a pourtant de jolies idées dans ce scénario, par exemple ce parallèle avec l’arche de Noé qui n’accepte que les couples d’animaux hétérosexuels et rejette les autres, mais le gag, redondant et mal exploité, finit par agacer. À cela s’ajoute un tandem d’extraterrestres dont il est difficile de comprendre l’utilité. Puis, très étrangement, le récit se donne ponctuellement des airs de comédie musicale avec de longs segments tirés de chansons populaires anglo-saxonnes (Phil Collins, Bee Gees, Aretha Franklin, etc.) qui, eux aussi, brisent le rythme.

Le dessin est également décevant : des personnages qui ont tendance à se ressembler et des décors peu élaborés.

Une histoire sur l’acceptation qui n’arrive pas à convaincre.

Moyenne des chroniqueurs
4.0