BL métamorphose 2. Tome 2

C ’est un grand jour pour Urara, la lycéenne, et Yuki, son amie septuagénaire. Toutes deux se rendent à une convention spécialisée où elles espèrent rencontrer l’autrice du manga qui les tient en haleine. Avant d’atteindre leur graal, les obstacles s’amoncellent : cohue, chaleur, attente... Cela en vaut-il la peine ? Assurément ! De retour chez elle, la mamie accro aux titres yaoi enchaîne ses lectures, au point d’en oublier l’arrivée prévue de sa fille. De son côté, l’adolescente est prise au dépourvue par la venue impromptue de son ami d’enfance, qu’elle laisse seul dans sa chambre. Aïe ! C’est courir le risque qu’il découvre sa passion si spéciale…

Revoilà le duo imaginé par Kaori Tsurutani pour une suite à la hauteur du tome précédent. La mangaka continue de narrer le quotidien et les échanges entre ses héroïnes que de nombreuses années séparent. Elle y ajoute des intrigues parallèles qui viennent épaissir l’histoire. Ainsi, elle introduit Hanae, l’enfant de Yuki, qui assure un lien générationnel intermédiaire. Et, en parallèle, elle développe le personnage de Tsumu, ainsi que sa relation avec la jolie et intelligente Eri. Enfin, dans le dernier chapitre, elle se permet également un petit détour dans le studio de travail de la fameuse Yu Komeda, l’artiste tant appréciée par ses protagonistes.

L’une des forces de l’autrice nippone réside dans son talent à livrer un propos qui sonne juste, tout en y parsemant un zeste de légèreté grâce à son trait expressif, parfois légèrement caricatural. Cette authenticité se retrouve, entre autres, dans la séquence mettant en scène la convention. Les connaisseurs y reconnaîtront tous les petits tracas et aléas qui jalonnent ces événements à la fois bondés et festifs, dont il est difficile de ne pas ressortir épuisés (mais ravis). De même, les relations qui se tissent et les émotions qui fleurissent trouvent facilement un écho dans l’expérience de chacun.

Tenant la promesse du premier album, ce deuxième volume de BL métamorphose se lit avec plaisir. Vivement le prochain !

Moyenne des chroniqueurs
6.0