Ira Dei 3. Fureur normande

L a Sicile est déjà fort loin et le sud de la Péninsule s’avère être une nouvelle terre de conquête pour cette petite noblesse normande sevrée de richesses et de titres. Mais ni le royaume de Byzance, ni le souverain pontife ne laisseront un Normand mettre à sa main la botte italienne.

Avec ce troisième volet, Ira Dei cultive toujours le goût du sang et des échauffourées meurtrières.

À l’évidence, Ronan Toulhoat ne souhaite laisser aucun répit à quiconque. De la composition de ses planches jusqu’à ses encrages marqués ou à la mise en couleurs, tout est fait afin d’exacerber la détermination des belligérants et la danse macabre des armes de taille ou d’estoc. Italie oblige, si les combats sont dantesques, le scénario est machiavélique et Vincent Brugeas s’adonne avec brio aux subtilités de la Realpolitik médiévale. Soif de (du) pouvoir, désir de gloire, fourberies en tous genres et manœuvres de basse politique sont les maîtres-mots d’une intrigue qui ne compte pas ses morts. Qu’importe celui qui tient l’épée, pourvu que la victoire soit au bout.

Des assauts nocturnes d’un repos toujours guerrier aux mortelles chevauchées diurnes, Fureur normande ne ménage en rien celui qui a décidé de suivre Tancrède sur les chemins sanglants de sa rédemption.

Moyenne des chroniqueurs
6.0