Selina Kyle : Catwoman 1. Pâles copies

F inie la vie de couple, Selina Kyle quitte Gotham pour se faire les griffes à Villa Hermosa, seule… du moins le pense-t-elle !

Nouvel arc en six épisodes pour une héroïne qui pourrait se complaire dans les nuances de gris, mais qui leur préfère le noir de la nuit.

Après avoir travaillé sur Supergirl ou Batman Rebirth et créé sa propre série (Lady Killer), Joëlle Jones rend son indépendance à Catwoman et lui fait redécouvrir les joies des sorties nocturnes. Contrairement au titre, cet album n’a rien de la pâle copie et la native de Boise confère à l’ex de Bruce Wayne une personnalité et une présence qui vont au-delà du joli coup de crayon. Sachant superbement la dessiner et l’habiller à l’unisson, la dessinatrice et scénariste américaine la dote également d’un caractère bien affirmé, mais n’hésite pas à montrer quelques failles… Comme quoi, il est possible d’être une super-héroïne tourmentée, d’aimer la vie des solitaires tout en conservant sa féminité !

Poussant le perfectionniste jusqu’à apprendre à manier le fouet pour en ressentir la gestuelle et mieux la coucher sur papier, Joëlle Jones donne à entrevoir la qualité de son encrage au pinceau sur un supplément en fin d’album… ce qui n’enlève rien au travail de Fernando Blanco pour les flashbacks et Laura Allred pour la couleur, mais laisse toutefois rêveur quant à une version en noir et blanc.

Aussi à son aise sur les séries confirmées que sur ses propres créations, l’autrice états-unienne va faire ronronner de plaisir les matous amateurs de chattes bottées de cuir.

Moyenne des chroniqueurs
6.0