La maison de la plage

L 'été 2018 est particulier pour Juju. Thomas s’est récemment tué en voiture et leur fille va naître début octobre. Ces vacances aux Trémières, annoncées comme les dernières, sont chargées de tristesse comme de souvenirs…

Le farniente dans le hamac, le soleil radieux, la plage et ses châteaux de sable, les ami(e)s retrouvé(e)s, ne penser à rien… surtout pas à lui !

Séverine Vidal tisse un joli petit récit en quatre époques avec pour fil d’Ariane un message laissé sur un mur qu’il ne faut pas recouvrir : une promesse est une promesse. Ainsi, sans le savoir, deux femmes aux destins similaires se croisent dans cette maison sans se rencontrer. C’est simple, presque banal, mais terriblement humain. Les gens heureux n’ont peut-être pas d’histoire, toutefois ils portent en eux leurs blessures.

Sur cette trame narrative, Victor L. Pinel appose son trait semi réaliste et joue avec les ombres de l’été. Son découpage est sobre et efficace et sa mise en couleurs sait rendre compte des tons et du temps passés.

La nostalgie de l’enfance, l’insouciance des étés entre cousins, la mort qui frappe, mais la vie qui continue malgré la difficulté à reprendre seule un chemin entamé à deux… Avec douceur et tendresse La maison de la plage aborde sans artifice les joies et les chagrins qui durent bien plus qu’un déjeuner de soleil.

Moyenne des chroniqueurs
6.0