Méto 2. L'île

P our Méto, il est désormais grand temps d'agir. La vie en captivité, aussi confortable soit-elle, a assez duré. Au préalable, il lui faut s'organiser en pensant à s'entourer de personnes de confiance parmi ses camarades et attendre qu'une belle opportunité se présente. Lorsque le plan ourdi finit par aboutir, à leur grande stupéfaction, les mutins vont se retrouver à nouveau captifs d'une autre organisation bien différente de celle des Césars. Peut-être de quoi regretter leur «maison»...

De prime abord, la transition entre le premier et le second tome n'est pas aisée puisque quelques questions primordiales subsistent et certains blases de personnages prêtent parfois à confusion. Néanmoins, ces griefs s'estompent rapidement, le lecteur se faisant prestement saucissonner par un scénario dense qui ne souffre d'aucune trêve. L'intérêt porté au sort des jeunes prisonniers dans leur quête d'identité et leur soif de liberté est intact. Mieux, Yves Grevet, toujours par l'intermédiaire de Lylian, a su, grâce à l'incorporation de nouveaux protagonistes et des mystères qui les entourent, décupler la curiosité vis-à-vis d'une intrigue mitonnée aux petits oignons. Quant à l'action, elle se délocalise enfin pour aller s'offrir un immense bol d'oxygène à l'extérieur du bunker, sur un îlot à la végétation abondante et luxuriante. Au même titre que les héros, les bouquineurs apprécieront également de prendre la poudre d'escampette pour s'aérer l'esprit. De rebondissements en surprises, sur une narration fluide et énergique, le récit s'active tout en prenant soin de préserver le suspense.

Nesmo met entre parenthèses les climats sombres et les atmosphères étouffantes des pièces carcérales à la faveur de paysages ensoleillés et des décors vivifiants. Ainsi, la poignée de rebelles pourra jouir de la lumière du jour et profiter des bienfaits de Dame Nature. Les couleurs chaudes, en rapport avec les lieux, parviennent à apporter un calibre supplémentaire à son trait qui reste satisfaisant, et ce, malgré une légère carence en précision et réalisme.

À l'image de ces adolescents, il apparaît quasiment impossible de pouvoir se libérer de l'emprise exercée par L'île, deuxième volet des aventures palpitantes de Méto.

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Moyenne des chroniqueurs
7.0