Obscurcia 3. Chapitre 3

A près les événements dans l'antre de Bidibidou, la situation semble bien mal engagée. Alex, parviendra-t-il a sauvé sa sœur ? L'heure du verdict a sonné et rien ne sera jamais plus comme avant...

En à peine plus de dix-huit mois, David Boriau (scénario), Steven Dhondt (dessins) et Yoann Guillo (couleurs) sont parvenus à livrer les trois tomes d'Obscurcia. Une trilogie fantastique qui joue avec les peurs de l'enfance sur fond de quête. Si l'enjeu principal était clair - trouver et sauver la petite Nina - le chemin, lui, était semé d'embûches avec force combats et rebondissements. Le scénariste qui a suffisamment joué avec les nerfs de ses lecteurs dans les opus précédents, ne perd pas de temps. Sans tout dévoiler d'emblée, il continue d'entretenir le suspens. Il place chacune des pièces en s'appuyant notamment sur une belle brochette de personnages secondaires, B., Laécia et le docteur en tête, et gère la tension avec métier jusqu'à la révélation finale. Celle-ci, bien amenée, en surprendra plus d'un et clôture avec panache une intrigue prenante, malgré quelques détours, au final, peut-être superflus.

Pour accompagner cette trame, les compères en charge du graphisme ne sont pas en reste. Les teintes de Yoann Guillo confèrent à nouveau aux différentes séquences des ambiances au diapason de l'urgence ou la gravité des situations. De son côté, Steven Dondht se montre de plus en plus à son aise dans cet univers familier et glauque à la fois. Ce tome marque une progression dans son dessin dont le style s'affirme encore. Avec un dessin plus lâché, l'artiste s'éclate lors des scènes de combats et déploie une mise en scène efficace. Un dynamisme et une efficacité dans le découpage qui feront pardonner les quelques manques de détails des arrière-plans.

Une conclusion à la hauteur de l'attente. Obscurcia se révèle une série qui se tient de bout en bout, pleine d'action et d'aventure, terriblement efficace. Amplement suffisant pour en conseiller la lecture à tous ceux qui aiment à se faire (gentiment) peur.

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Moyenne des chroniqueurs
6.0