Le maître chocolatier 1. La boutique

A lexis Carret travaille pour un grand chocolatier belge traditionnel, installé dans la prestigieuse Galerie de la Reine à Bruxelles. Sa maîtrise technique et son palais délicat en font un atout pour son employeur. Mais son destin va basculer au cours d'une soirée organisée par son amie Clémence. Il y rencontre Benjamin Crespin, un self-made man au sourire ravageur qui lui propose de tout laisser tomber et de devenir son propre patron. Les deux hommes s'associent et créent leur propre boutique. 

Après s'être intéressé aux grands crus avec Châteaux Bordeaux, Éric Corbeyran reste dans le thème culinaire pour s’attaquer à l'univers du chocolat à travers ce nouveau triptyque. Ce premier volet traite des balbutiements d'Alexis Carret, ouvrier exceptionnel, du début de son ascension et de son succès.

L’histoire se passe à Bruxelles et met en avant la renommée des maisons belges. Il s’agit d’une saga familiale et sentimentale traditionnelle, sans grande surprise, mais qui réussit à instruire sur plusieurs aspects du travail et l'art du chocolat. Quelques pages documentaires, en fin d’album, viennent compléter la leçon. L’album est également parsemé de clins d’œil à Hergé et aux aventures de Tintin sur le marché de la place du Jeu de Balle. La tournure, sous forme de polar, est assez plaisante et permet d’apporter des touches de psychologie. De nombreux sujets sont balayés ce qui permet de garder du dynamisme et de ne pas s’ennuyer.
Le dessin réaliste est classique mais détaillé, notamment sur les rues bruxelloises et les plans d’ensemble, et répond en écho au scénario : il ne cherche pas à être original mais efficace.

Le sentiment général à la lecture est celui d’une BD plutôt sage et appliquée, mais ce premier opus reste plaisant. En finissant le tome, le lecteur veut connaitre la suite pour prolonger ce bon moment de détente, sans pour autant aller jusqu'à camper devant la devanture de son libraire, à l’affût de l’arrivée de la suite.

Moyenne des chroniqueurs
6.0