Chroniques de la Lune Noire 12. La Porte des Enfers

E nfin ! Wismerhill rencontre son vrai père qu'il croyait mort, tué par l'armée de l'empeureur Hagendorf. Ce mort, qui décida de l'engagement du demi-elfe et de ses amis aux côtés de la Lune Noire, le voici bien vivant avec son lot d'informations. Manipulé depuis le début, Wismerhill décide de renverser la vapeur et d'être autant que possible acteur de son destin. L'épée se retourne donc contre son forgeron !

Les Chroniques de la Lune Noire, série culte pour toute une génération de jeu-de-rôlistes, n'en finit plus de s'étioler (doux euphémisme !) au fil des tomes. Si l'on se souvient avec nostalgie de ses propres parties de Donjon et Dragons en parcourant ces pages, on ne peut que regretter l'indigence de scénarios qui se sont égarés au fil de batailles de plus en plus titanesques ou des multiples résurrections des personnages principaux.

Bien sûr, il y a eu également le changement de dessinateur (Cyril Pontet à la place d'Olivier Ledroit) à partir du tome 6 où d'aucuns situent le début du déclin de la série. Ce serait être bien injuste avec Pontet : il suffit pour s'en convaincre de jeter un oeil sur le premier tome de la série où Ledroit n'était pas encore au sommet de son art, c'est le moins que l'on puisse dire ! Non, la responsabilité en incombe au scénariste François Froideval. Débordant d'une imagination qu'il a du mal à complètement maîtriser, c'est l'un des auteurs les plus prolifiques de la bande dessinée, mais bien de ses séries ne dépasseront le stade du premier tome, faute de trouver un public.

Ceci dit, La Porte des Enfers a au moins le mérite du dernier battement de coeur avant le tirer du rideau : il ranime un peu la flamme du vieux briscard rôliste, attaché à la galerie de personnages qui auront traversé les Chroniques de la Lune Noire. Malgré ça, les quelques surprises de l'album ne suffisent pas à le rendre indispensable.

Douze tomes pour en arriver seulement là, c'est bien trop. La série devrait se clôturer au quatorzième, espérons un final plein de panache.

Moyenne des chroniqueurs
3.8