Diesel 1. Allumage

À la vielle de ses dix-huit ans, Dee Diesel est toujours aussi immature et inutile. Mais pour elle, pas de problème, elle va hériter dès sa majorité du vaisseau de son père, tué lors d’une attaque des Teppans, des hommes-oiseaux qui ont été privés de la capacité de voler. Pourtant, le cours de sa vie va prendre une nouvelle direction lorsqu’elle assiste au vol de Teppans et qu’elle pense apercevoir son paternel. Ces derniers ne tiennent pas à laisser de témoins et détruisent le navire de Dee. Grâce à une des machines qui leur redonne la possibilité de voler, la jeune fille se retrouve plus ou moins miraculeusement au sol et est sauvée par Bull, un de ses frères. Rapidement, il apparaît qu’elle va devoir enfin se prendre en main afin de faire le jour sur le passé de sa famille et sur l’existence d’un être cher qu’elle croyait disparu.

Kinaye est un nouvel éditeur français qui se propose de publier des comics à destination de la jeunesse. Son premier ouvrage, dans la collection Fresh Kids, est une entrée en matière réussie : un vrai coup de maître. Le récit concocté par Tyson Hesse est enivrant, plein d’entrain et de vivacité. Il y a bien sûr ce dessin cartoony aux accents manga qui donne vie à ce monde étrange, mélange de SF, de fantastique, voire de fantasy. L’atmosphère est bien rendue tant à travers les décors que par l’intermédiaire de personnages charismatiques.

Le contenu narratif n’est pas en reste. L’héroïne, tout d’abord énervante et même horripilante, devient progressivement attachante grâce à sa débrouillardise, sa fraîcheur et son impulsivité. L’équipe formée avec son robot Rickets et Bull fonctionne à merveille, offrant de la répartie, de l’humour à divers niveaux et du sarcasme à une aventure habilement rythmée et pleine d’action et de rebondissements. La qualité des dialogues est également à noter tant elle participe au plaisir de lecture.

Finalement, cette histoire destinée aux enfants est tellement bien construite qu’elle devrait également séduire un public bien plus large.

Moyenne des chroniqueurs
7.0