Pour la peau

L a rencontre fut fortuite, mais l’attirance immédiate. S’en suivi une relation initialement basée sur le sexe. Toutefois au trouble de la chair vient s’ajouter celui de quelques sentiments…

Graphiquement, ce récit désarçonne dès les premières planches. Narré à deux voix, un subterfuge permet de visuellement discerner la manière dont les deux protagonistes appréhendent leur relation : en traits azurs, violets, magentas et noirs pour Gabriel, en lavis encrés pour Mathilde. Quoi qu’il en soit cette subtilité ne compense en rien un manque d’émotion général du dessin qui accentue la vulgarité des premières scènes de l’album. Ce dernier prend par la suite une orientation plus existentielle, mais reste somme toute d’une commune banalité tant dans les propos que dans la façon de les transposer. Chaque protagoniste fantasme sur « l’autre » vie de son partenaire, espérant en connaître plus sans réellement chercher à savoir. Une fois achevée, la finalité du récit est loin d’être évidente !

Cru, sans être choquant, Pour la peau interroge sur le pourquoi de sa présence dans une collection qui entend promouvoir un érotisme « sensuel ou torride, raffiné ou débridé » !

Moyenne des chroniqueurs
3.5