Conquêtes 1. Islandia

L ’oberleutnant Kirstern Konig se réveille après trente ans de cryo-sommeil. Elle fait partie de l'une des cinq flottes parties de la Terre pour trouver des nouvelles planètes habitables. Tous ses signaux vitaux sont au vert, pourtant, elle est perturbée par des hallucinations. Elle va rapidement s’apercevoir qu’elles sont en lien avec les autochtones d'Islandia que la jeune femme a été chargée d’observer. Pour elle, ils sont pacifiques. Pourtant, des successions d’incidents remettent en cause son jugement et conduisent l'amiral à renoncer à la méthode douce pour passer en mode invasion.

Ce nouveau récit de science-fiction aura certainement un air de déjà-vu pour beaucoup puisque qu’il s’articule autour de la colonisation d’un nouveau territoire, axe largement développé dans de nombreuses fictions. Difficile dans ce cas d'éviter certains stéréotypes. Cependant, Jean-Luc Istin parvient assez vite à capter l’attention par l'intermédiaire d'une caractérisation plutôt solide des personnages et de quelques surprises bien amenées. Ainsi, la trame narrative se révèle adroitement construite grâce à une gestion du rythme habile qui entretient constamment l’intérêt par une alternance équilibrée de révélations et d’action.

Bien soutenu par la colorisation d’Eber Evangelsita, le dessin réaliste de Zivorad Radivojevic participe solidement et efficacement à l’histoire. Au sein d’une mise en scène un peu sage mais fluide et appliquée, le soin apporté aux protagonistes et aux arrières-plans permet la création d’ambiances réussies.

Islandia s’avère être un divertissement classique bien réalisé, entretenant le plaisir jusqu’au bout.

Moyenne des chroniqueurs
7.0