Eightball hunter Intégrale

E x-effeuilleuse, Chastity s’est reconvertie. Elle est devenue chasseur de primes et semble plutôt y exceller. Du talent, il va lui en falloir, car le jour où son patron lui demande de ramener Dino Laurentii, un petit escroc, elle ne se doute pas qu’elle va se retrouver parmi un gros banc de requins.

Bon, il faut tout de suite prévenir ceux qui sont quelque peu navrés par une certaine représentation de la femme dans la bande dessinée : la couverture n’est pas là juste pour aguicher le chaland ! Pour une fois qu’un rôle habituellement réservé aux mâles est occupé par le beau sexe, il faut que les auteurs trouvent le moyen d’exposer les formes de la belle dame sous n’importe quel prétexte, c’est-à-dire tout le temps compte tenu de sa garde-robe.

Ceux qui passeront outre – ou qui apprécieront – cet aspect de l'héroïne hyper-sexualisée, se verront proposer un polar digne de certaines séries ou films américains de seconde zone, où la plastique des participants et l’action à tout crin sont privilégiées. Effectivement, tant contexte que personnages sont faiblement développés. Les archétypes de ce style de récit survitaminé se succèdent vers un dénouement sans surprise et plutôt tiré par les cheveux. De plus, le dessin de Callixte, de prime abord avenant, ne donne pas la fluidité et le rythme attendus. Il y a beaucoup trop de rigidité, en particulier au niveau des expressions. Le fait d’avoir donné à de nombreux protagonistes le visage de vrais acteurs n’aide pas.

Finalement, à part la silhouette de la donzelle, il n’y a pas grand-chose d’accrocheur.

Moyenne des chroniqueurs
4.0