Parallèle 3. Moitié, moitié

J uin 2082, les commandants Kassidy et Vonichev dirigent une mission sur Callisto, une des lunes de Jupiter. Ce dernier annonce qu’il abrège les travaux du jour car il est soumis à d’assez grosses perturbations. Malheureusement victime d’une grave avarie de moteur, son vaisseau, l’Achlys, dérive, mettant en danger ses membres. A bord de l’Hybris, Kassidy et ses hommes se lancent à la rescousse mais, au moment d’opérer la jonction, ils doivent traverser un mystérieux nuage bleu – qui semble à l’origine des troubles – et disparaissent.

Après deux tomes passionnants, voici le troisième et avant-dernier de la série. S’y retrouvent les mêmes points forts, à savoir : une partie graphique de Laval NG bien maîtrisée, rehaussée par les couleurs de Florent Daniel qui apportent beaucoup aux ambiances, et une maîtrise narrative extrêmement efficace. Sur ce point, Philippe Pelaez continue d'alterner les lieux, pour décrire ce qui se passe dans l’espace et sur la Terre, de manière toujours aussi équilibrée. De plus, il démontre une nouvelle fois qu’il aime bousculer le lecteur, le sortir de ses certitudes. Vous pensiez que le commandant Kassidy, débarrassé de son équipage, serait le centre de l’attention et bien c’est l’inverse, avec en plus un retour sur ce qui s’est déroulé avant que le navire change de dimension. Sur la planète bleue, difficile d’en dire beaucoup plus sans rien dévoiler, mais attendez-vous à une surprise ouvrant de nouvelles perspectives. Toutefois, elle sera bien moindre que celle qui vous attend quand vous retrouverez Kassidy sur la Terre parallèle en toute fin d’album. Vous pensiez avoir tout compris des implications de ces petits jeux spatio-temporels ? C’était sans compter le cliffhanger final ! Et là, il n’y a qu’une pensée : ce scénariste est retors !

De plus en plus habilement construit et fruit de la collaboration d’une équipe manifestement au diapason, Parallèle est en passe de devenir un récit de science -fiction de référence. Il n’y a plus qu’à réussir le final. Après ce presque sans-fautes, malaisé d’imaginer qu’il en soit autrement.

La chronique du tome 1
La chronique du tome 2

Moyenne des chroniqueurs
7.0