Résilience 2. La Vallée trahie

A près leur course-poursuite avec les F.S.I., Ellen, Agnès, Adam et De Hoorne ont embarqué à bord du train direction « la Vallée ». Mais la route jusqu'à leur nouvel Eden est encore longue et ils vont devoir prouver qu'ils sont dignes de confiance. Les résilients qui souhaitent à tout prix préserver leur secret sont méfiants et ils ont raison...

Sur la même lancée que Les terres mortes, Augustin Lebon affirme son style généreux : un dessin réaliste, au trait efficace et aux décors fournis. Accompagné de Louise Joor pour le découpage, il varie les angles et les cadrages pour coller au rythme que leur histoire impose. Le duo est complété par Hugo Poupelin à la colorisation, dont les teintes rendent hommage au travail du dessinateur en créant de jolies ambiances au gré des séquences. De belles planches, soignées et travaillées, dans lesquelles le lecteur se laissera immerger avec plaisir.

Cette application prend tout son sens grâce à une intrigue rondement menée. Une fois le trio arrivé rapidement dans un havre à la hauteur des attentes, les événements s'enchaînent sans temps mort. L'alternance entre la double trame, découverte de la Résilience et la traque orchestrée par Diosynta, fait monter la tension crescendo et, même si les plus perspicaces sentiront poindre l'un des rebondissements, tient en haleine du début à la fin. Le scénariste mène sa barque de manière cohérente et prouve avoir pensé son histoire comme un tout depuis le départ. Plusieurs personnages secondaires émergent, chaque protagoniste joue son rôle à plein, alors qu'il progresse avec fluidité vers son issue et lance quelques pistes pour la suite.

La vallée trahie termine de façon convaincante un premier cycle prometteur. Et tandis que La mer de plastique, ouverture du prochain diptyque, est annoncée en fin d'album, il ne reste qu'à souhaiter que l'auteur et ses complices continuent sur cette voie.

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Moyenne des chroniqueurs
7.0