L'odyssée de Fei Wong 1. Les Mille et une nuits au Caire

U ne expédition maritime chinoise arrive en Mer Rouge. Afin d’éviter tout risque d’épidémie, l’amiral décide de se débarrasser de tous les malades. Certains parviennent à rejoindre la côte, mais ils sont aussitôt capturés par des marchands d’esclaves. Parmi eux, Fei Wong. Avec un de ses compagnons, ils sont achetés par l’instructeur en chef des mamelouks étrangers du sultan. Séduit par leurs qualités, ce dernier va les prendre sous son aile et, sans le savoir, les précipiter dans des intrigues qui les dépassent.

Le démarrage de cette nouvelle série s’avère plutôt décevant. Pourtant, les éléments du dépaysement et de l’aventure sont là avec ce fils de l’Empire du milieu qui se retrouve chez les mamelouks. Malheureusement, le fil rouge, le retour de Fei au bercail, fait miroiter actions et voyages, alors qu’il se retrouve pratiquement dans un huis-clos. De plus, il est assez passif, ne servant que d’élément déclencheur à des tensions sous-jacentes. Difficile alors de s’attacher à ce héros ou de se passionner pour ces luttes intestines, au demeurant très classiques, et qui ne sont pas l’enjeu du récit. Il y a un côté terne qui est malheureusement ressenti pour la partie graphique qui aurait pu redonner un peu de peps à l’ensemble. Toutefois, la rigidité du trait de Cristiano Crescenzi, non compensée par la mise en scène (cadrages et découpages) sans dynamisme, l’inconstance des visages et les décors trop peu précis pour rehausser l’atmosphère, ne permettent pas d’atteindre cet objectif.

Au final, déjà handicapé par une couverture « étrange », ce premier tome peine à retenir l’attention.

Moyenne des chroniqueurs
5.0