Love is love

L e 12 juin 2016, un type armé jusqu’aux dents entre dans une discothèque d’Orlando. Il ouvre le feu et tue quarante-neuf personnes. C’est un drame. Pis encore, il s’avère que la terreur était ciblée puisque la boîte de nuit était essentiellement fréquentée par la communauté homosexuelle. Love is love se veut la réponse du monde du comic à ce massacre (le générique compte une quarantaine de noms). Il y est question de droit des gays, d’homoparentalité, d’amour et de contrôle des armes.

Ces témoignages en une ou deux planches ont de toute évidence été produits dans l’urgence, la colère ou la panique (et peut-être les trois). Et le résultat s’en ressent. Le message est là, comme un cri de peur, comme un cri de révolte, comme un cri primal. Mais l’impulsivité et la spontanéité font rarement de bonnes histoires. Au mieux, ils témoignent d’intentions honorables et de la douleur. Le ton était certainement juste au moment de la tragédie (et lors de la publication aux États-Unis il y a un an), mais dix-huit mois plus tard, le lecteur aurait souhaité que l’émotion brute des premiers jours se transforme en véritables récits.

Un propos important, qui se révèle cependant très redondant et qui, au final, ennuie.

Moyenne des chroniqueurs
5.0