Quelques jours à vivre

L 'arrivée d'une jeune stagiaire est prétexte à l'immersion dans le service peu connu des soins palliatifs de l'hôpital Victor Provo de Roubaix. À ses côtés, nous découvrons les infirmier(e)s, médecins et aides-soignant(e)s, qui ont généralement une raison toute personnelle de s'être engagé(e)s au sein de ce service qui prend en charge les patients en fin de vie. Au fil de la narration, nous faisons également connaissance avec des malades qui nécessitent avant tout un accompagnement humain et un traitement de la douleur allant de pair avec leur pathologie.

Avec ces séquences, Xavier Bétaucourt (Noir Métal) alterne des passages expliquant différentes traditions entourant la mort le deuil à travers le monde, ou encore des scènes retraçant l'histoire des soins palliatifs et des personnages-clés qui ont fait évoluer cette spécialité, tournée vers le soin et non plus la guérison. Les auteurs n'oublient pas pour autant de s'inscrire dans le territoire et sa situation défavorisée.

Côté graphisme, Olivier Perret propose un dessin tout en simplicité et en clarté, en noir et blanc et lavis gris, parfaitement indiqué dans ce récit grave et émouvant.

Cette bande dessinée permet d’appréhender le quotidien des praticiens, qui demande un fort investissement émotionnel, comme l'annonce la couverture symbole d'une grande compassion. Au final, si Quelques jours à vivre n'est pas la lecture idéale d'un dimanche pluvieux, elle constitue un bon moyen d'aborder un sujet difficile, voire encore tabou, de manière instructive et touchante, ainsi qu'un bel hommage à la profession.

Moyenne des chroniqueurs
7.5