Lucie et sa licorne 2. Comme sur des roulettes

L ucy continue de vivre un quotidien sans histoires… Si ce n’est que sa meilleure amie est une licorne. Et quelle créature ! Rosemarie a un sacré caractère : drôle, narcissique, elle est aussi attachante qu’exaspérante. Dans cette suite, Lucy compte bien participer à la pièce de théâtre de l’école ; elle se fait un nouveau camarade et est également conviée à une fête exceptionnelle !

Après une poignée de pages pour rappel du premier opus, ce second tome retrouve la même structure : des strips formant une trame sont entrecoupés d'épisodes plus indépendants. D’une part, la mécanique imprime un rythme à l’ensemble, une respiration ; un choix intéressant car dans ce genre, la lecture d’une traite dessert parfois le contenu. De plus, le jeune public peu habitué à ce format de bande dessinée volumineuse y trouvera également son compte. Dans ce sens, les planches souvent composées d’un gaufrier de quatre cases, au dessin rond et aux couleurs vives, sont particulièrement faciles à lire. D’autre part, le procédé donne régulièrement le sentiment de passer du coq à l’âne, au risque de déstabiliser les lecteurs et lectrices.

Dana Simpson utilise des stéréotypes des goûts féminins tels que la licorne, le rose, le violet… Pour en prendre le contre-pied : l’héroïne est une enfant comme les autres, qui n’a pas oublié d’être futée et ne saurait en aucun cas être réduite à un personnage insipide de petite fille modèle. Tout comme Rosemarie, qui est coquette et précieuse, mais aussi sarcastique et fait montre d’autodérision.

Lucy et sa licorne : Comme sur des roulettes confirme que la série, qui semble estampillée « pour fille » de prime abord, appelle un lectorat plus large et constitue un sympathique recueil de strips divertissant, plein d’esprit, un brin railleur.

Moyenne des chroniqueurs
6.0