La nuit mange le jour

D ans le rôle de la jeune oie blanche, Thomas. Dans celui du prédateur, Fred. Entre eux, une ombre plane : celle d’Alex, longtemps en couple avec Fred. Omniprésente, elle envahit le quotidien des deux amants.

Le début est banal. Une rencontre, probablement dans une soirée, puis le retour dans un appartement où se passe ce qu’il doit se passer. Très vite, pourtant, un rapport de force tend à s’installer. D’un côté, Fred prend et ordonne. De l’autre, Thomas se couche et obéit, un peu comme Alex le faisait.

La puissance, représentée par la musculature de Fred et son sexe tendu, est envahissante. Face à cette débauche de testostérone, Thomas semble ne pas faire le poids. Davantage dans la soumission, il trouve toutefois sa place. À chacun ses armes. Et son plaisir.

La beauté des corps est exaltée, qu’ils soient parfaits comme celui d’Alex ou fragiles comme celui de Thomas. Le tout à travers le regard de Fred, qui se pose en observateur, en juge. Et toujours cette douleur qui revient dans le champ de vision, elle qui « s’est transformée en plaisir. Ou plutôt, elle faisait partie du plaisir. Comme une boule qui grossissait avant d’exploser. »

Moyenne des chroniqueurs
7.3