Morgana 3. Les deux Phénix

L 'heure de l'affrontement final a sonné ! Alors que se tient le procès de Sophia, Morgana et Merlin sont faits prisonniers par le maléfique Voort grâce au pouvoir des arcanes. Mais, alliée aux Kkritt qui oeuvrent dans l'ombre, Morgana ne restera pas longtemps captive. Son destin enfin révélé, il ne lui restera plus qu'à l'affronter au cours d'une bataille homérique, prémisse de mythes futurs.

Chapitre final d'une première trilogie, Les deux Phénix clôt un soap-opéra qui emprunte beaucoup au Star Wars de G.Lucas, mais pas seulement. Les thèmes abordés sont communs à bien des histoires aux dimensions épiques et le moins que l'on puisse dire, c'est que Enoch et Alberti maîtrisent leur sujet. Quête initiatique, relation mentor-élève, affrontements titanesques, un soupçon de sauce mystico-ésotérique, font partie de ces ingrédients qui font leurs preuves depuis la nuit des temps. Force de l'album, cela en est aussi sa plus grande faiblesse, car il s'inscrit dans un domaine déjà archi-parcouru et débroussaillé. On ne s'ennuie pas avec Morgana, mais le sentiment de déjà-vu se fait insistant au fur et à mesure de la progression de l'intrigue. Mal entretenu, le mystère quant à l'identité de Voort fait l'effet d'un pétard mouillé.

Mais il serait réducteur de s'arrêter à ces détails tant le plaisir des deux Italiens à réaliser cette série est palpable. Le dessin en est d'ailleurs une des grandes réussites. A mi-chemin entre celui de Moebius dans l'Incal et celui d'Arno dans Alef-thau, il apporte un dynamisme impressionnant à l'histoire.

La fin sonne comme un rendez-vous pour de prochaines aventures, nul doute que nombreux seront ceux qui répondront présents à l'heure de la suite.

Moyenne des chroniqueurs
6.5