Dylan Dog (Mosquito) 1. Statue vivante

L e plus rital des londoniens, enquêteur spécialisé es paranormal et musicien doué revient en France pour le plaisir de ses fans. L'histoire est assez simple : dans un cimetière de Londres, une série de meurtres terrorise la ville. Comme souvent avec le beau brun, Dylan débute ses recherches en rencontrant une femme, sublime. Il découvre peu à peu qu'elle pourrait avoir un lien avec les crimes.

Après les éditions Panini, c'est au tour de Mosquito d'exporter l'Italien vers les pays francophones. Pour cette première sortie, il propose un récit accessible aux néophytes. L'ambiance froide du champ du repos est saisissante. Le malaise ambiant lié au lieu, exacerbé par les petites histoires des futures victimes renforcent l'atmosphère. Le mystère et la violence du/des coupables dénote avec le cadre calme et apaisant de la nécropole. Le dessinateur joue sur les contrastes, le choix des couleurs et renforce toutes les sensations qu'il invite le lecteur à ressentir.

Dog continue sa plongée dans l'horreur et la poésie au gré des pages et des rencontres : une artiste étrange, un professeur frappadingue, des êtres brisés. La structure du récit n'est pas forcément originale, le scénario non plus, mais la qualité de l'écriture permet de plonger le "Dogophile" dans un univers qui s'avère au final réellement étonnant. Ce n'est pas le périple le plus psychédélique du détective, maîtrisé de bout-en-bout, il donne un aperçu assez efficace de Dylan et son monde. C'est à la fois onirique, glacial, malsain et palpitant, le tout agrémenté du flegme légendaire du joueur de clarinette.

L'éditeur propose une bonne entrée en matière avec cette enquête. Le fond comme la forme font dans le classique et pourtant même l'aficionados en aura pour son argent.

Moyenne des chroniqueurs
7.0