Resident Evil - Heavenly Island 2. Volume 2

L es événements de Racoon City demeurent un traumatisme planétaire. Les recherches scientifiques de Umbrella Corporation furent responsables de la mort de milliers de personnes. Plus d'une dizaine d'années après, l'ombre de l'organisation pèse sur le monde à travers différents acteurs malfaisants. Le Bio-Terrorisme est une menace constante que ce soit à Terragrigia, Edonia ou Olduvai.

Biohazard est un monument du jeux-vidéos, cette saga fête d'ailleurs ses vingt ans d'existence et occupe toujours une place dans le cœur des fans. La franchise zombiesque de Capcom est à la fois riche, complexe et passionnante de bout en bout. Depuis 2012, l'éditeur a décidé d'en tirer aussi des mangas faisant partie intégrante de la chronologie des jeux. Heavenly Island en est la deuxième saison, et Naoki Serizawa reste la figure de proue. Comme pour la précédente saison, outre les multiples références dont raffolent les aficionados, cet épisode tisse un lieu un fragment particulier de la version vidéo-ludique, Revelations 2.

Le précédent tome se terminait sur un suspens haletant, laissant le héros en prise avec ce qui semblait être un Tyran (une arme biologique colossale) dans la même veine que Mr. X du deuxième épisode ou du Ustanak de la neuvième aventure. Le lecteur pouvait se douter par avance que le héros s'en sortirait même si la méthode employée n'était pas évidente par avance. Le mangaka se fait plaisir et propose un moment épique où Tominaga impressionne dans sa manière de se sortir de cette épreuve (du moins pour quelques temps). Les autres groupes de personnages n'ont pas forcément cette chance et les morts se succèdent, l’île paradisiaque étant devenue un véritable enfer peuplé de zombies et de monstres de toutes nature. Comme souvent avec Resident Evil, il faut se méfier de toutes les créatures, humaines ou non. Le mystère continue à s’épaissir autour du chaos de l'île, de ses habitants et du pourquoi du comment de cette situation.

Maîtrisant son terrain de jeu, le scénariste distille en effet quelques explications, tout en s'offrant le loisir de répondre à des questions par de nouvelles interrogations. Il en résulte une oeuvre chorale, multipliant les personnages et les organisations (du groupe de jeunes femmes d'une télé-réalité aux membres d'ONG diverses, en passant par quelques figures ayant eu un rôle dans un volet précédent).

Le mystère reste total, la violence omniprésente, les morts nombreuses et les gerbes de sang assez impressionnantes. Pourtant, la sensation de répétition est évitée, Serizawa San faisant preuve d'imagination pour soumettre les héros à des épreuves suffisamment variées. Bien entendu, la lecture se termine sûr de nombreux twists qui ne trouveront pas leurs réponses dans le prochain tome disponible en juin.

Moyenne des chroniqueurs
8.0