220 Volts

R amon est écrivain, et célèbre avec ça. Mais son prochain best-seller se fait attendre. Si bien que sa femme décide de l’emmener pour un petit séjour au vert, histoire de se ressourcer. Le résultat sera-t-il à la hauteur ? Et les insomnies dont souffre le héros viendront-elles mettre leur grain de sable ? Autant de questions qui trouveront une réponse à la fin d’un scénario efficace à défaut d’être franchement original.

Adaptant un roman de Joseph Incardona, Sylvain Escallon livre un polar des plus traditionnels, convoquant un certain nombre de figures classiques du genre. Sans temps mort et d’une mécanique irréprochable, la narration a pourtant beaucoup de peine à convaincre, la faute à des personnages manquant singulièrement de profondeur. En définitive, leur destinée ne suscite guère d’intérêt, tandis que le rythme général, plutôt plat, installe le lecteur dans un état de confort qui tend vers l’endormissement.

Cette absence de tension est d’autant plus regrettable que le dessin de l’auteur, en noir et blanc, réserve quelques belles séquences et instaure une ambiance qui se prêtait bien à l’exercice. L’essai est malheureusement peu concluant.

Moyenne des chroniqueurs
4.0