Swinging London 2. Dead End Street#2

D ans le Londres des années 60, l'enquête du médium people Indranath Ray concernant la mort de son ami Jasper Brown progresse. Indranath et son amie Cassandra découvrent que le film super 8 envoyé par la Rock Star "suicidée" n'est qu'un des nombreux éléments d'une sombre machination mélangeant satanisme et crimes sexuels. Et si leur piste avance, les chasseurs qui ont tout intérêt à faire taire le couple ne sont eux-mêmes plus très loin.

Sans le dessin de Christian De Metter, Swinging London ne serait peut-être qu'une banale enquête policière. Mais il y a ce graphisme et la mise en couleur sombre et atypique qui apportent cette formidable ambiance de ténèbres. Le lecteur doit accepter le parti pris des auteurs, mais il entre alors parfaitement dans l'histoire.

Il faut bien du talent pour arriver à retranscrire l'obscurité des manœuvres sournoises, du chantage et des rites démoniaques. Loin des clichés du polar traditionnel, cette série est intéressante par ses recherches graphiques. Il manque cependant une épaisseur au scénario. On en vient à regretter la simplicité de l'intrigue qui n'est pas vraiment à la hauteur de l'atmosphère si bien rendue.

Mais l'enquête n'est pas encore terminée. Ce deuxième tome en promet d'autres que l'on peut espérer plus originaux. L'époque des années 60 est riche de possibilités, elle n'a certainement pas été choisie gratuitement. Swinging London est une œuvre à suivre par son originalité non dénuée d'efficacité.

Moyenne des chroniqueurs
7.8