Death Sentence Death sentence
U
ne maladie sexuellement transmissible qui décuple les facultés de ceux qui en sont atteints, mais qui ne leur laisse que six mois à vivre. La question est : que faire d’un super-pouvoir qui nous bouffe littéralement toute notre énergie ?
Avec un pitch pareil, doublé d’une couverture qui en met plein la vue, on se prend rapidement à rêver d’un truc qui dépote complètement, qui arrive sur le marché comme un tsunami, emportant tout sur son passage. Et l’entrée en matière est plutôt à la hauteur, en fait : des personnages un peu dingues, du nihilisme assumé, de la violence crue… le tout enrobé d’un dessin qui a du chien, avec un trait bien inspiré et des couleurs psychédéliques à souhait. La surenchère est toutefois à craindre quand les choses démarrent comme ça, sur les chapeaux de roues. Malheureusement, Death Sentence n’y échappe pas. Rapidement, les héros torturés finissent par sonner creux, la vulgarité se fait facile et, l’esprit embrouillé, le lecteur finit par tourner les pages sans trop s’accrocher à ce qui se déroule sous ses yeux. Un final réussi ne vient pas contrebalancer l’usage un peu trop flagrant de grosses ficelles, de même que l’attachement aux différents protagonistes n’est pas poussé jusqu’au bout. En témoigne une scène qui se veut poignante, mais qui, attendue, paraît finalement bien terne.
Fondée sur de bonnes idées mal agencées et plombée par une narration pour le moins chaotique, cette histoire autoconclusive séduira avant de décevoir. Essai manqué.
4.5