Seule pour toujours

L iz Prince est seule, désespérément seule. Il y a bien ses chats, certes, mais tout ça ne vous remplace pas un homme, mignon et avec barbe si possible ; Liz Prince les apprécie ainsi. Aussi est-elle plus en moins en chasse, de manière plus ou moins avouée, plus ou moins avouable, plus ou moins motivée. Page après page, avec un soupçon d’autodérision bon teint, elle narre les boire et déboires de cette traversée du désert.

Seule pour toujours est proposé au public francophone par la maison d’édition Çà et là à peine quelques mois après le très bon Garçon manqué. Dans l’imaginaire du lecteur, qui voit ce nouvel album arriver sur les étals, il pourrait s’agir d’une suite. Ce n’est pas le cas. Cette bande dessinée regroupe une batterie d’histoires courtes - du strip à quatre planches - qui ont alimenté il y a un certain temps le blog de l’auteure. Si cette quête baigne dans un quotidien parfois amusant, elle révèle rapidement ses travers et ses limites : le comique de répétition devient assez vite lassant et mon tout, en forme de cercle sans fin, est d’un intérêt très relatif et déjà vu mille fois. Ce qui peut passer à petites doses sur un blog devient parfois indigeste lorsque tout est condensé en un seul volume, cet écueil n'est pas évité dans le cas présent.

Vivement un véritable nouvel album de Liz Prince, qui s'inscrive dans la lignée qualitative de ce que laisse espérer Garçon manqué.

Moyenne des chroniqueurs
3.0