Mon lapin 8. Mon lapin #8

C omment réunir en une trentaine de pages des auteurs tels que, entre autres, Charles Burns et Lorenzo Mattotti, Philippe Druillet et Ludovic Debeurme ? Apparemment, il suffit de confier à Killofer les clés de Mon lapin, revue périodique de L’Association. Mais prenons garde ! Casting prestigieux ne veut pas dire réussite étincelante. En tout cas pas toujours.

Ici, quel est le propos ? Une balade en forêt, thème d’un recueil d’historiettes qui, pour les esprits les plus cartésiens, relèvera probablement plus du parcours du combattant que de la tranquille déambulation. Inutile d’y aller par quatre chemins : le récit proposé, si récit il y a, est pour le moins abscons. Sans queue ni tête, les planches défilent et les auteurs se succèdent, voire se croisent. Le résultat, esthétiquement abouti, vaut pour la performance graphique, tandis que rien ne semble devoir faire sens.

Verdict ? Un exercice périlleux qui, malheureusement, tourne à la cacophonie. Reste quelques fulgurances.

Moyenne des chroniqueurs
3.0