Max et Nina 7. Home, sweet home

C omme l’impression de retrouver un vieux couple d’amis.

Couple ? plus vraiment. Il faut dire que leur relation se dégradait jour après jour. En effet, Max se retrouve en convalescence chez ses parents - régression powa - après s’être fait casser la gueule suite à un pétage de plomb et Nina s’accoutume de mieux en mieux à sa vie de femme libre retrouvée. Cela tant et si bien qu’elle envisage sérieusement que la garde partagée de leur charmante progéniture ne soit plus un vain mot.

Vieux ? Moins que le lecteur qui a entamé cette série à ses débuts, en 1997 ! Néanmoins, cette fraîcheur constitue sans aucun doute l’un des éléments qui contribuent au plaisir chaque fois renouvelé de tomber sur la couverture d’un Max et Nina en libraire.

Ce nouvel album est particulièrement réussi, délaissant notamment les errements du précédent qui perdait un peu vainement son âme en jouant avec des apparitions dispensables de grands noms du 9e Art. Portées par une narration dynamique qui doit autant à l’expressivité du trait de Ben Radis qu’aux dialogues bien sentis de Dodo, les pérégrinations croisées de Max, qui se révèle un père formidable aux yeux des mères d’élèves - on croit rêver -, et de Nina, qui vit une seconde jeunesse, ne manquent pas de faire sourire, tout comme leurs basses manœuvres ; surtout leurs basses manœuvres. Ce joyeux méli-mélo tournant autour de la thématique de la séparation et du "je t'aime moi non plus" propose comme une version contemporaine du théâtre de boulevard tout à fait réjouissante.

Le duo aux commandes laisse une fin ouverte qui permet d’espérer une suite et, qui sait, de voir les principaux protagonistes se frotter aux problématiques de leur lectorat de la première heure (prostate, ménopause et tout le toutim…), ou pas. Mais ne brûlons pas les étapes, car à chaque jour suffit sa peine et savoir qu'ils devraient bientôt être confrontés à l'adolescence de leur fille est déjà une joie.

Moyenne des chroniqueurs
7.0