La banque 2. Première génération 1815-1848…

D ans la France de la Restauration, Charlotte de Saint-Hubert est ruinée et contrainte de monnayer ses charmes pour subvenir à ses besoins. La jeune aristocrate déchue entrevoit toutefois la possibilité de se refaire grâce à une nouvelle loi sur l'indemnisation des émigrés, à savoir les familles nobles qui ont quitté le pays au moment de la Révolution et dont les biens ont été confisqués. Alors qu'elle cherche à faire valoir ses droits auprès de l'État, Charlotte constate qu'elle a été devancée.

Le deuxième tome de cette saga familiale emmène à nouveau le lecteur dans les lieux de décision du monde de la finance, tels que la Bourse parisienne ou la banque Rothschild, mais aussi au cœur de l'Algérie nouvellement conquise. À travers les différents protagonistes, les scénaristes illustrent subtilement le cynisme et la perfidie des acteurs du secteur financier, prêts à tout pour parvenir à leurs fins.

Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, déjà aux commandes de la série Dantès, proposent un récit dense et rythmé s'inscrivant parfaitement dans le contexte historique. Parfois, les nombreuses ellipses de la narration entravent cependant quelque peu la compréhension de l'intrigue. Graphiquement, le dessin dans un style semi-réaliste de Julien Maffre sert bien le scénario, même si l'ensemble peut paraître assez inconstant. Les couleurs sont, quant à elles, très sobres, voire un peu ternes.

Ce deuxième opus, qui clôt le premier cycle de la série, constitue au final un récit d'aventures de bonne facture qui devrait séduire un large public, mais risque de laisser les amateurs de questions financières sur leur faim.

Moyenne des chroniqueurs
6.0