Power Girl (Urban Comics) 1. Un nouveau départ

S ous son identité publique, Karen Starr est une femme d'affaires qui dirige les laboratoires StarrWare, une société innovante qui s’attaque aux problèmes écologiques et environnementaux. Mais sa carrière de super-héroïne n’est pas en reste car, en tant que membre de la Société de Justice d’Amérique, elle n’hésite jamais à enfiler sa tenue de Power Girl afin de protéger Manhattan des nombreux dangers qui la guettent.

À l’instar de Superman, Power Girl vient également de Krypton, sauf qu’elle a d’abord effectué un petit détour via une terre parallèle avant de se retrouver sur notre belle planète. Créée en 1976 par Gerry Conway, Ric Estrada et Wally Wood, la belle n’a cependant jamais fait fureur au sein de l’univers DC. La mission de Jimmy Palmiotti, Justin Gray et Amanda Conner juste avant le reboot New 52 est donc simple : tenter de mettre ce personnage sur le devant de la scène.

Si les auteurs parviennent à mettre en avant sa forte poitrine, le reste a beaucoup plus de mal à suivre. Ni son quotidien, qui se limite à la recherche d’un appartement ou à des banalités concernant son chat, ni les menaces, qui prennent ici la forme d’un savant fou ayant transféré son cerveau dans un gorille albinos ou de trois extra-terrestres hyper séduisants, ne parviennent à faire passer ses formes attrayantes au second plan. Mêlant action et humour, le scénario s’avère beaucoup trop léger et se contente d’enchaîner des péripéties sans véritable intérêt. De plus, malgré la taille exubérante de son buste, la jeune femme manque cruellement d’épaisseur. Le rythme soutenu ne parvient donc pas à empêcher l’ennui de s’installer au fil des pages.

À l’instar de cette couverture signée Adam Hughes, Amanda Conner dévoile très vite les principaux atouts de Power Girl et livre un travail plus qu’honorable au niveau du dessin. D’un trait dynamique et légèrement cartoonesque, elle souligne les courbes avantageuses de son héroïne. Le fait d’avoir affaire à une dessinatrice évite de surcroît de devoir dénoncer le machisme trop prononcé du graphisme.

Power Girl n’est donc pas un monument de l’univers DC et, malgré un balcon bien garni, le reste ne vaut pas forcément le détour. Les amateurs de blondes à la générosité débordante, qui aiment mettre leur cerveau en veille le temps d’une lecture dynamique et divertissante, auront cependant deux bonnes raisons de s’attaquer aux six premiers épisodes de cette saga.

Moyenne des chroniqueurs
3.0