Radiant 2. Tome 2

B ien qu'envoyé sur l'Artémis pour y parfaire sa condition de sorcier sous les ordres de Maître Yaga, Seth n'en oublie pas pour autant sa quête obsessionnelle, le Radiant, berceau des Némésis. Si les leçons de son professeur commencent à porter, un peu, leurs fruits, le jeune apprenti ne perd pas ses fondamentaux et son insouciance. Après avoir contracté la dette la plus mortelle de la planète, il arrive à convaincre Mélie et Doc de partir à la chasse aux monstres tombés du ciel. Objectif : ramener un spécimen vivant. Direction : Rumble Town, dernier vestige de la société industrielle. Le tout sous la menace de l'Inquisition et d'un individu au look quelque peu hygiénique ou égyptien, suivant les points de vue…

Suite du shonen de Tony Valente, Radiant. Après un premier opus introducteur complètement dans l'esprit, il se laisse aller à retrouver quelques facettes de la bédé franco-belge. C'est en effet un deuxième tome très bavard, et surtout très riche graphiquement au niveau des détails, qu'il livre ici. Cette accumulation d'informations étant rendue nécessaire par la volonté de présenter plus en profondeur les us et coutumes de l'univers où se place le récit. Si cette abondance peut éventuellement rebuter le fan pur et dur de manga rapide à lire, elle ne posera aucun problème aux autres lecteurs. L'histoire globale prend ici une tournure réellement consistante, et la cohérence du monde décrit par le dessinateur et scénariste renforce l'intérêt des pérégrinations de ses héros. Le tout sans nuire à la lisibilité des planches, la mise en scène étant particulièrement séduisante. Si bémol il y a, cela sera peut-être au niveau de l'humour potache qui ne plaira pas à tous. Mais il serait de mauvaise foi de s'en plaindre, tant l'épisode précédent avait posé les règles.

Tony Valente confirme ici tout le talent dont il avait fait preuve auparavant, que ce soit dans Les Quatre Princes de Ganahan ou dans Hana Attori. Loin d'être un simple exercice de style, Radiant est la création d'un auteur arrivant à maturité. Il serait dommage de passer à côté par refus d'un genre, tant elle a de quoi séduire différents publics.

Moyenne des chroniqueurs
8.0