East of West 1. La Promesse

À la fin du XVIIIe siècle, une météorite a mis brutalement fin à la Guerre de Sécession, divisant les États-Unis en Sept Nations reliées par une prophétie commune. Deux siècles après cette trêve, le réveil des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse semble confirmer la véracité de cette prédiction qui annonce la fin du monde… Sauf que Conquête, Famine et Guerre se rendent vite compte que Mort fait bande à part. Vêtu de blanc et flanqué de deux sorciers redoutables, ce dernier pénètre dans un saloon à la recherche d'une liste de noms...

Dans cette Amérique alternative, Jonathan Hickman propose une histoire de vengeance en apparence assez simple, mais dont il ne délivre les clés qu’en cours de lecture. Cette approche narrative qui consiste à construire le contexte du récit au fil des pages, requiert toute l’attention du lecteur, qui doit s’armer de patience afin comprendre les tenants et aboutissants de l’intrigue. La richesse et la complexité de cette aventure qui mélange western classique, science-fiction et prophéties bibliques contribuent également à rendre l’ensemble particulièrement exigeant. Progressivement, les pièces de ce nouveau puzzle proposé par le scénariste s’emboîtent cependant avec grande fluidité, immergeant le lecteur dans un univers cohérent et l’entraînant dans une quête assurément passionnante.

Le trait fin et le découpage dynamique de Nick Dragotta accompagnent avec brio ce western aussi envoûtant qu’original. Le dessinateur, qui n’en est pas à son coup d’essai avec Hickman, distille une atmosphère unique, digne du « wild west », tout en portant une attention particulière aux éléments futuristes de cette uchronie.

Un premier volet très prometteur !

Moyenne des chroniqueurs
7.0