NiourK 2. La Ville

P our qui aura jeté ne serait-ce qu'un œil à la couverture, ce n'est pas une grande révélation de dire que cet opus emmène le lecteur au cœur de New York, ville mythique dont le nom, déformé par une longue tradition orale, est aussi le titre de la série : Niourk. Après un long périple, l'enfant noir y fera de nouvelles rencontres et devra affronter les maîtres de cette jungle de métal.

Après un début dans la continuité du tome précédent, Olivier Vatine quitte la métaphore du retour à la vie sauvage post-apocalyptique pour poser d'autres questions : que sont devenus les dieux ? où sont-ils partis ? pour quelles raisons ? enfin, l'humanité tout entière est-elle réduite à l'état de horde primitive ? Autant de questions auxquelles seront apportées des débuts de réponses.

Si l'auteur reste plus à l'aise pour sculpter des décors naturels que des paysage urbains, c'est visiblement avec plaisir qu'il renoue avec les entités robotiques et autres artifices technologiques de la grande époque d'Aquablue. La mise en page aérée, au risque de parfois paraître un peu vide, est soutenue par un encrage toujours aussi vif et fait avancer l'histoire à grands pas pour offrir au final une lecture que certains jugeront trop rapide, mais diablement efficace.

Niourk est sans doute la plus convaincante série publiée à ce jour appartenant aux "Univers de Stefan Wul". Pour cette collection, inégale au vu des premiers titres mais qui reste riche de promesses, Ankama annonce une pléiade de scénaristes de renom aux génériques des prochains titres : Hubert pour Le temple du passé, Valerie Mangin pour Rayon pour Sidar et enfin Thierry Smolderen pour Retour à zéro). Autant de sorties à surveiller de près, d'autant plus que la qualité des dessinateurs qui les accompagnent n'est pas en reste : Étienne Le Roux et Emmanuel Civiello font en effet partie de l'aventure.

Moyenne des chroniqueurs
8.0