Aquablue 13. Septentrion

A lors que Melkeïok et Maurice Dupré sont retournés sur Terre pour tenter de limiter la récente loi autorisant l’immigration humaine sur Aquablue, ses habitants, eux, ont à faire face aux premiers groupes de colons venus s’y établir. Cette cohabitation s’annonce d’ores et déjà difficile, tant les traces, meurtrières, du dernier passage des Terriens sont encore vivaces. Ce ne sont d'ailleurs pas les propos des arrivants considérant leur nouveau lieu de vie comme la terre de leur ancêtre et encore moins ces installations mystérieuses sur la banquise nord qui permettront à Nao d’enfin profiter pleinement de sa famille…

Tributaires des nombreuses bases de l’intrigue dévoilées dans le tome précédent, Régis Hautière et Reno nous en livrent ici la suite qui risque de décevoir beaucoup de lecteurs se contentant d’une seule lecture. Se concentrant sur les relations entre les deux communautés, rajoutant des briques à leur histoire, les auteurs donnent à première vue l’impression de ralentir le rythme et de délaisser certains personnages et éléments introduits précédemment. À relire cet opus, l’impression est heureusement moins forte. Les différents éléments commencent à s’assembler et face au danger qui guette la planète aquatique, l’envie de lire la suite se fait sentir. Au graphisme, Reno s’assagit quant au jeu des acteurs, qu’il avait eu tendance à faire surjouer dans Retour aux Sources, et continue à séduire par ses décors hauts en couleurs. De quoi convaincre à terme les amateurs encore réticents au tout informatique.

En se donnant le temps de développer leur histoire, Hautière et Reno prennent le risque de décevoir. Espérons qu’il sera gagnant et que le résultat final sera à la hauteur de l’attente suscitée par leur reprise d'Aquablue.

Moyenne des chroniqueurs
6.3