Pennello (Il) - Le pinceau Il Pennello - Le pinceau

A nton Peralleau enchaîne les petits boulots alimentaires en consacrant tout son temps libre à sa passion : la bande dessinée. C’est son salut psychologique avec la seule ambition d’être édité. Ces projets sont systématiquement refusés et son travail graphique, jugé médiocre par les éditeurs, le mène à la perte de son emploi. C’est le moment que choisit William Penn, un mystérieux antiquaire, pour lui faire une proposition qu’il ne peut refuser : tester un pinceau au pouvoir fantastique qui va lui conférer talent et succès. Le résultat ne se fait pas attendre, splendeur et magnificence sont au rendez-vous et la vie d’Anton en est bouleversée. Mais, en acceptant le pinceau, il a également accepté la malédiction qui entoure cet objet.

L’idée de départ est plutôt attractive, avec un élément fantastique qui vient perturber la vie banale, voire ennuyeuse, d’un personnage sans relief. L’hommage (trop ?) appuyé à Régis Loisel relance un récit qui devient presque palpitant mais qui retombe dans une résolution de l’intrigue décevante. Même si les interrogations issues des perturbations spatio-temporelles perturbent gentiment l’esprit, c’est malheureusement trop peu. Le dessin, sous l’effet de l’apparition de Pelisse, se dynamise, comme si le pinceau avait également un apport bénéfique sur le trait de Jean-Marc Allais relativement rigide et qui, sous l’effet des courbes de la fille virtuelle de Bragon, s’arrondit légèrement. Cette seconde parution en 2011 des éditions Sandawe.com Il pennello, le pinceau n’est pas parvenue à susciter un intérêt suffisant pour rayonner au-delà de sa présence éphémère sur les étals des libraires.

Moyenne des chroniqueurs
4.0