Rock Mastard 2. Échec à la Gestapo

1945, alors que la seconde Guerre Mondiale touche à sa fin, un bombardier nazi s'écrase dans la forêt amazonienne. Quelle était sa mission ? De quoi était composé son chargement ? Le lecteur l'ignore. Tout ce qu'il sait, c'est que le monde est de nouveau en danger et que Rock Mastard, le célèbre justicier, et son fidèle Gus (qui n'est autre que Jérôme Moucherot) apprenti héros en contrat d'apprentissage, devront une nouvelle fois sauver la planète.

Que les amateurs de Boucq se réjouissent : Rock Mastard est de retour et nous revient en pleine forme !
Une fois qu'on a dit ça, que rajouter ? Ohâ, on pourrait dire que les délires visuels sont multipliés, que les dialogues sont toujours aussi absurdes, qu'il s'agit là d'un album parfaitement inutile et totalement loufoque... bref c'est du Boucq.

Tout y est : on est d'abord plongé dans une ambiance à la Indiana Jones, mais rapidement les premières incongruités apparaissent. Le lecteur qui n'a jamais lu un Jérôme Moucherot se demande dans quoi il est tombé. Et bien c'est tout simple : il est dans un univers décalé où l'absurde est roi, la parodie est générale (les titres de chapitres sont assez réjouissants) et la folie exponentielle. Mais contrairement aux exploits du "Tigre du Bengale de l'assurance", il s'agit d'une histoire complète ce qui fait perdre un peu son charme à l'ensemble. Il est plus distrayant de se plonger dans une séquence délirante quand celle-ci est courte et n'a aucun rapport avec les histoires qui la précèdent. Dans ce Rock Mastard, il faut un minimum de cohérence pour que le tout s'emboite, or la cohérence est la dernière chose que l'on demande au genre.

Quoi qu'il en soit, si on aime le travail farfelu de Boucq, on se réjouira à la lecture de cette aventure à laquelle s'ajoute un "Making Off" tout aussi idiot. C'est bête mais pas méchant, alors pourquoi bouder son plaisir ?

Moyenne des chroniqueurs
4.2