Le mystère Tour Eiffel Le Mystère Tour Eiffel

1884. Deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel ont l’idée de construire une tour très haute pour l’exposition universelle de 1889. Ce projet pharaonique est sujet à polémique car il représente pour certains l’apogée du capitalisme, dans l’idéologie et par les moyens humains mis en place pour sa construction. Deux ans après, les travaux débutent et un jeune paysan du Cantal, Antoine Vigier, monte à la capitale pour travailler sur cet immense chantier.

Voilà l’occasion de découvrir par les coulisses l’histoire de ce monument, désormais indissociable de la Ville Lumière. Grâce au personnage central, le lecteur découvre aussi le Paris de la Belle Epoque et sa communauté anarchiste. Le graphisme juste et précis rend hommage à cette période historique chargée en événements et en émotions. C’est aussi une bonne façon de revenir sur un mouvement de poids qui prend pourtant peu de place dans la production littéraire et artistique en général. En dehors de ces intérêts, certes non négligeables, le récit manque de rythme et l’intrigue policière de développement. L’organisation anarchiste et ses motivations ne sont que trop rapidement survolées et l’analyse des personnages est trop succincte pour être satisfaisante. En outre, la succession de rencontres que fait le jeune Antoine avec de nombreux illustres personnages parisiens du moment, donne l’impression d’un fouillis peu logique et n’apporte rien d’utile à l’histoire.

Un album qui laisse le lecteur sur sa faim. Cependant, même s’il est loin d’être indispensable, il reste agréable à parcourir.

Moyenne des chroniqueurs
5.0