Re-Mind 1. Tome 1
N
ew-York, 11 septembre 2001. Suite aux attentats ayant frappé le World Trade Center, de nombreuses personnes n’ont pas hésité à risquer leur vie en portant secours et assistance aux victimes de cette tragédie. John Geb, urgentiste au FDNY, fait partie de ces courageux. Dix ans plus tard, tandis que les habitants de New-York commémorent cette page douloureuse de leur histoire, une ambulance amène deux hommes gravement blessés jusqu’à l’hôpital dans lequel John Geb travaille. Parmi eux se trouve Ethan, son fils, dont il n’avait plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Deux inspecteurs du FBI arrivent sur place peu après et demandent à voir les nouveaux admis séance tenante. Intrigué, John va espionner les hommes du gouvernement et apprendre que son fils est en fait un agent sous couverture chargé de démanteler un réseau terroriste. Il découvrira également qu’une nouvelle technologie, appelée Re-mind, permet d’enregistrer sous forme de film la vie d’une personne sur le point de mourir. Comprenant que le FBI souhaite abréger l’existence d’Ethan pour récupérer les informations gravées dans sa mémoire, Geb va tenter le tout pour le tout afin de sauver la vie de son enfant.
Après des séries telles Jason Brice ou Rani, le récent thriller imaginé par Alcante dispose lui aussi d’un scénario de bonne facture. Une nouvelle fois, le scénariste propose une intrigue ayant pour cadre un univers des plus réalistes tout en introduisant une touche technologique avant-gardiste pour le moins originale. Ainsi, de la même façon que lors de sa série Pandora Box, Alcante invite le lecteur à réfléchir sur les implications d'une avancée scientifique lorsque ceux qui l'utilisent ont une conception plus ou moins floue de la notion d'éthique. L'intrigue est très prenante et l'auteur enchaîne les situations sans temps mort, ce qui donne à la narration un rythme très plaisant. Le prochain opus sera sans doute celui des révélations. En effet, la lecture ne dévoile que peu de choses sur le groupe terroriste autour duquel tourne l'ensemble de cette histoire.
Côté illustrations, le dessin réaliste d'Andrea Mutti (Arrivederci Amore, Nero), ainsi que le parti pris d'un découpage classique, permettent une grande lisibilité et accentuent le dynamisme du récit. Les scènes d'actions sont très bien rendues, rehaussées par la mise en couleurs de Dimitri Fogolin. En bref, un trait plutôt agréable, même si les visages de certains personnages varient d'une planche à l'autre.
Cette entrée en matière se révèle prometteuse et comblera les amateurs, tout comme un public plus large. Le deuxième tome qui clôturera cet épisode devrait paraître en fin d’année 2010.
6.7