L'orage

U ne course-poursuite sur une route isolée lors d'une nuit d'orage : l’accident est inévitable. Blessé, un homme parvient à s'extraire du véhicule. Il tente de fuir. La foudre le frappe, il s’écroule. Il se réveille auprès de deux femmes dans une cabane isolée. Il ne se souvient de rien ou peut-être s’y refuse-t-il. Des flashbacks ne cessent de l’assaillir, de le ramener à un passé criminel qu’il tente d’occulter et qui va violemment se rappeler à lui.

Un polar à la lisière du fantastique et de l’étrange, une histoire de vengeance, d’amour et de rédemption, tel est le récit auxquels invitent Moutch et Carlospop. Un premier album appliqué pour deux auteurs publiés dans la pépinière des éditions Glénat : la collection 1000 feuilles (Blaise, Topless, etc.). Si le scénario est convenu, souvent confus, et certains dialogues maladroits, le traitement graphique est plus original, même s'il demande encore à s'affermir. Le dessin de Carlospop se nervure à la manière de l’écorce d’un arbre, d’une peau prématurément vieillie, écorchée. Quant au travail sur la lumière et les couleurs, L’Orage est comme parcouru - veiné presque - d’une bichromie électrique de bleu et de blanc tout juste rehaussée de quelques éclats carmins, de quelques larmes de sang, quand les souvenirs se colorent plus classiquement de tons sépias.

Un première œuvre à la fois touchante et fragile, qui souffre, un peu trop sans doute, de l'intention de bien faire.

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Moyenne des chroniqueurs
5.0