Raiju 2. Raiden

C ’est avec toujours autant de fraîcheur que Stéphane Melchior-Durand et Loïc Sécheresse poursuivent leur chronique en forme d’hommage à l’époque Edo. Raiden emprunte délibérément à la forme épique du Kabuki, le théâtre traditionnel japonais. L’aventure – la tragédie, aussi – est à son paroxysme ; tout n’est que trahisons et incessants retournements de situation.

Raiju, le fils de la Foudre, a rompu avec la voie du sabre pour mener la vie simple d’un peintre d’estampes. Mais les démons de la vengeance ressurgissent et Raiju doit fuir. Révolté par le sort qui le poursuit, le chat-muraï se dresse contre les divinités qui l’ont engendré... au risque de réveiller la fureur de Raiden, le dieu shinto de l’Orage. Alors que les yôkai se joignent à la danse, les visages se tordent et les masques se font grimaçants. A mesure que les décors ondulent, que les arbres se couchent et que les paysages se courbent, les estampes se déploient pleine page. Les volutes du dessin, les arabesques du trait se font pop, les couleurs quasi psychédéliques. Au détour d’une case, parmi d'autres, l’ombre fugitive de Totoro, l’apparition fugace d’un Ogami Itto (Lone Wolf & Cub).

Un album foisonnant, empli de passion et de sensualité.

» La chronique de Raiju.

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Moyenne des chroniqueurs
6.5