Rock a Billy Zombie Superstar 1. Tome 1

R ock n’ Roll is not dead. Le King a fait des émules. Chaque samedi soir, au Bubba snack, Billy Rockerson se la joue « Pelvis » Presley, genre énième version santiags avec force déhanchés et mouvements du bassin. Jusqu’à ce qu’un zombie se fasse les dents sur l’homme aux blue suede shoes. Le rock n’ roll n’est pas mort mais ça sent le sapin. Intervient alors le fantôme de Graceland. La bénédiction de l’idole, l'extrême onction en quelque sorte. Billy, d’une pelle de qualité ainsi que d’une rutilante Dodge Challenger arborant les couleurs de la bannière étoilée, se voit soudainement pourvu. Le loser est devenu un étranger dans sa propre ville (« Yeah, I’m like a stranger, like a stranger in my own home town ») ? Le retour au foyer s’annonce fracassant.

Depuis Les Zombies Qui Ont Mangé Le Monde et Bubba Ho-Tep où Bruce Campbell campait un Elvis croulant, chacun sait que le King est vivant. Sans doute n’est-il pas de toute première fraîcheur, voir pour s'en convaincre le portrait qu'en brossait Frederik Peeters. Une longévité qui n'a rien de très surprenante dans le monde infesté de morts-vivants décrit par Lou et Nikopek. Encore fallait-il s’habituer à leur présence, les apprivoiser. Un zombie tenu en laisse, cela peut faire un sympathique animal de compagnie, à condition de le nourrir régulièrement et de lui fixer quelques limites. En Afrique du Sud, dans le District 9, ils y étaient bien parvenus avec les crevettes aliens, moyennant l’achat de quelques boîtes de nourriture pour chat. Mais l'Amérique est ce qu'elle est : une terre de contraste. Aussi y rencontre-t-on parfois de menues résistances dans les États du Sud. Historiquement, le redneck moyen éprouve quelques difficultés - surtout s’il est texan - à appréhender le concept de tolérance dès qu’on omet de lui adjoindre le qualificatif zéro. Ambiance grindhouse garantie 100 % white trash.

» Le blog de Nikopek.

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