Kaze 1. Tome 1
T
roublé par la mort de son père, un policier poignardé par un adolescent de 16 ans, Kyoshiro Kazé ne rêve que d’une chose : détenir la « puissance » à laquelle son père aspirait tant.Devenu champion de boxe thaï, il enchaîne les tournois avec succès, jusqu’au jour où il apprend que son âme doit être transféré dans le corps d’un puissant guerrier, seul capable de venir à bout d’un démon sur le point de ressusciter. À peine a-t-il repris ses esprits qu’un camion lui fonce dessus ! Mystérieusement transporté dans un autre monde, Kyoshiro se réveille alors à une époque indéterminée…
Masaomi Kanzaki est un auteur connu pour ses mangas d’actions survitaminés, tels Xenon, Flag Fighter, ou encore Street Fighter II. Aucun chef d’œuvre dans le lot, et Kaze n'y changera rien. Ce manga qui a connu son quart d'heure de gloire dans les années 90 offre un étalage des poncifs du genre. L’histoire est sans queue ni tête, le héros (qui est aussi fort que limité, comme souvent) se réveille dans le corps de son aïeul, dans un passé alternatif, pour éliminer un sorcier, afin de remettre le destin du monde dans le droit chemin. Le tout est saupoudré d'un peu de magie, de monstres et bien sûr de quelques ninjas. Un dernier point à ne pas oublier : il y a aussi une princesse à sauver. Pour ce qui est de l’humour, il tourne autour du fait que le héros tente sans succès de toucher les seins de la princesse (comme c’est original et transgressif) et tombe toujours à plat. Les scènes de baston se succèdent sans enjeux, le sang gicle mais le héros est tourmenté par le fait de devoir utiliser les arts martiaux pour tuer. Pas de raison de s'inquiéter pour le fan d'action, la torture morale ne dure que le temps de deux pages, ensuite il n’éprouve aucun remord au moment de trancher en deux ses assaillants. On a eu chaud.
Bref,c'est entendu, le scénario n’est pas le principal intérêt de ce manga. Le dessin, lui, est typique de ce qui se faisait dans les années 80/90. Il n’est pas désagréable mais l’action est souvent brouillonne tandis que le découpage mal fichu n’arrange rien. Et que dire du tramage à outrance (typique cette époque aussi hélas) qui alourdit considérablement les planches ?
Si un shonen n'est pas transcendant, encore faut-il qu’il soit distrayant, un but que ce premier tome de Kaze, dans la catégorie manga d’action, n'atteint pas. Reste à voir si la suite relève le niveau.
3.0