L'orme du Caucase L'Orme du Caucase

U n arbre qu'il faut abattre, une petite fille triste, une fille retrouvée après 23 ans, un frère qui refuse d'accepter sa retraite, deux frères et soeurs séparés, une vieille dame vivant chez son fils, deux enfants à la recherche de leur chien, une jeune veuve, tels sont les personnages des 8 histoires individuelles parues entre mai et août 1993 et réunies dans cet album.

Ce n'est pas la première fois que l'on découvre l'oeuvre de Jirô Taniguchi sous l'angle de récits cours, il suffit de se rappeler "L'homme qui marche" et ses fantastiques silences.
Ici, les histoires présentées sont loin d'être muettes, mais le rythme n'en est pas pour autant aussi trépidant que dans les BD traditionnelles. Une fois encore, la réalité posée de la vie quotidienne est respectée.

La grande différence de "l'orme du Caucase" par rapport aux autres albums connus de Taniguchi est l'omniprésence constante de la solitude qui imprègne chaque page. Car c'est là le thème général de ces histoires, la solitude sous toutes ces formes. On découvre alors les spécificités japonaises dans les relations après un divorce, ou la place des personnes âgées dans la société.

Au final, on sort de cet album avec une certaine mélancolie, pour ne pas dire de la tristesse. C'est beau, mais déconseillé aux personnes déprimées.