Husk 2. Critical mass

S arah est membre du BMRI, la police d’élite terrienne. Elle est spécialisée dans le pilotage de HUSK, sorte de robots organiques géants fabriqués par Arnold Inc. L’origine du piratage auquel a échappé cette société a été localisée sur Mars où la jeune femme, accompagnée de son copilote et amant Léo, se rend pour enquêter clandestinement. Les soupçons se portent sur la Willy Mechanics, le concurrent sur la planète rouge de la société Arnold. Mais très vite cette affaire de sabotage industriel se révèle être un piège dont Sarah semble être la cible...

Après un premier tome dense et en apparence complexe, dans lequel les auteurs avaient pris le temps de poser les bases d’un environnement futuriste crédible et aux multiples développements possibles, place à l’action et à plus de fantaisie. Mars colonisée, séance de close-combat de HUSK, arrestation musclée, enlèvement, animaux anthropomorphes plus variés (le gorille et le T-Rex apparaissent après le cochon), Sarah et Léo sont au cœur de l’action et ballotés d’évènements en évènements qu’ils ne maitrisent plus vraiment.

Stéphane Louis, dessinateur de la série Tessa agent intergalactique, passe ici à l’écriture où il succède à Frédéric L’homme. Autre scénariste, autre style, File II/Critical Mass se démarque par son rythme soutenu et son découpage plus dynamique. Rythme si soutenu que les ellipses et raccourcis nécessitent parfois un effort particulier pour ne pas perdre le fil de l’histoire.
Le trait d’Arnaud Boudoiron est toujours aussi précis. Ses planches adoptent un cadre souvent original et une colorisation dopée par des effets de lumières artificielles, bien plus vive que dans le tome précédent. Le dessin hyperréaliste, travaillé à partir de photos pour les personnages, est très proche du style de Jean-Michel Ponzio (Complexe du Chimpanzé...) et renforce la vraisemblance de cet univers martien.

HUSK File I/Monkey Brain présageait d’une série riche, au beau potentiel et placée sur une piste d'envol. File II/Critical Mass est un épisode de bonne facture et le changement d'orientation s'assimile sans véritable encombre. Reste cependant un sentiment d’inachevé, de fin prématurée lié au fait que ce second volet clôt une série transformée en diptyque.

Moyenne des chroniqueurs
6.5